Emballages plastiques non biodégradables, l’interdiction qui a dû mal à passer..par Absan Bibou
5 ans après son interdiction sur tout l’étendu du territoire Camerounais, par le ministre de l’environnement et de la protection de la nature HELE Pierre, les emballages plastiques non-biodégradables n’ont toujours pas céder la place aux biodégradables rare sur le marché.
25 avril 2014, date à laquelle le gouvernement camerounais interdit l’utilisation, la vente et la fabrication des emballages plastiques de faibles épaisseurs. L’objectif de cette interdiction est de préserver l’environnement en proie à la destruction par les emballages plastiques non biodégradables. 5 ans après, le constat dans les marchés de Yaoundé est clair, la mesure est très peu respectée. Les commerçants estiment que les emballages biodégradables sont rares et chers. Pour un paquet d’emballage plastique transparent non biodégradable qui coutait 150 francs et comptait 100 plastiques par paquet, aujourd’hui avec les biodégradables c’est la hausse des prix. On quitte d’abord de 100 plastiques à 50 plastiques, de 150 francs à 700 francs. Un changement que déplorent plusieurs vendeurs. Par contre certains commerçants, disent être en règles. Plus loin encore, c’est avec beaucoup de conviction qu’ils disent ne vendre que du biodégradable. « Nous ici au marché central n’avons pas de problèmes. Nous vendons des emballages plastiques biodégradables. D’ailleurs quand le service de contrôle passe, il ne nous dérange pas » explique moussa, vendeur d’emballages plastiques au marché central. Surprise, l’indication portée sur ses emballages plastiques vient mettre en doute l’explication de Moussa. ‘’61 microns. Emballages plastiques non biodégradables’’. Dans toutes les boutiques et sur tous les emballages, c’est la même indication.
« En réalité nous n’avons pas des emballages plastiques biodégradables. Ce que nous avons ici, c’est ce que le gouvernement nous permet de vendre. Exception faite sur les emballages plastiques blancs et noirs » déclare Samuel vendeur. Au marché Mokolo, c’est la chasse aux vendeurs ambulants d’emballages plastiques. Selon Pierre Hele, en 2014, les opérateurs qui « produiront, importeront ou vendront des emballages plastiques de moins de 60 microns écoperont soit d’une peine de prison, soit d’une amende pécuniaire pouvant aller jusqu’à plusieurs millions ».
Difficile à trouver sur le marché, les emballages biodégradables sont toujours attendus par les commerçants. Mais pour le moment ils ont jeté leur dévolu malgré les sentions qu’ils encourent sur les emballages non-biodégradables.
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